A la rencontre de …. Alain CLEMENCEAU, moniteur à la MFR depuis 2002

Dans cette interview d’Alain, nous découvrons le métier de moniteur en MFR. Alain témoigne de son quotidien et de ce qui l’anime dans son métier.
Bonjour Alain, peux-tu te présenter.
J’ai 50 ans, j’habite à Commequiers. Devenir maçon a été une vocation très tôt. J’ai voulu reproduire les gestes de mon père qui était du métier. Après avoir obtenu mon CAP-BEP, puis mon Brevet professionnel et le brevet de maîtrise chez Guy SIMON à Saint Hilaire de riez, j’ai travaillé avec lui pendant 7 ans, jusqu’en 2002. J’ai ensuite choisi le métier de moniteur dans la MFR où j’ai été élève. Cela fait désormais 21 ans que j’accompagne des jeunes apprentis en maçonnerie.
Ta profession en 3 mots
Transmettre – accompagner – écouter
Quelle est ta plus grande fierté au travail ?
Ce sont toutes les réussites des jeunes depuis 20 ans, notamment les excellents résultats aux différents concours « Meilleurs apprentis de France ». Plus de 25 jeunes ont été médaillés en or au niveau national en maçonnerie, dont beaucoup sont aujourd’hui des chefs d’entreprise, maîtres d’apprentissage de nos apprentis actuels comme Nicolas DURET à Chavagnes en Paillers, Pierrick Pontoizeau à St Jean de Monts, Maxime Rocard à Talmont, ou Mickael DERIAN installé à l’Aiguillon sur Vie …pour ne citer qu’eux car la liste est longue.
As-tu une anecdote à partager sur toi ?
Depuis que je suis moniteur à la MFR, j’ai été mordu deux fois par des chiens lors de visites en entreprise dont une morsure plus sévère qui m’a conduit chez le médecin pour des soins. Ce sont les risques du métier !
Quelle rencontre professionnelle t’a le plus marquée ?
C’est la rencontre avec Gwladys Lemoussu une triathlète handisport, triple championne de France et vice-championne du monde en 2016 paratriathlon. Elle est la première médaillée française de l'histoire aux Jeux paralympiques d'été de 2016 dans sa catégorie. Gwladys est amputée de l’avant-bras gauche.
En 2012, Gwladys a accepté de partir deux semaines en séjour éducatif à vélo avec nos 15 apprentis sur les routes d’Espagne et du Portugal. J’ai été impressionné par son engagement, son gout de l’effort et son envie de se dépasser. Elle a su faire oublier son handicap, et nous avons tous été bluffés par son dynamisme et sa joie de vivre. C’est un souvenir marquant pour nous tous, jeunes et moniteurs. Depuis, Gwladys a confirmé ses performances sportives et j’ai toujours plaisir à la revoir.
Qu’est-ce qui te motive à travailler à la MFR ?
C’est la polyvalence de mes missions, la diversité des activités avec les jeunes et l’accompagnement éducatif lors des veillées par exemple. Nous voyons grandir les jeunes au fil des années et c’est super valorisant. Nous travaillons avec les apprentis sur des projets, cela leur donne du sens et de la fierté. Ils sont fiers de leurs chefs d’œuvre ou d’avoir participé à des chantiers sur le territoire avec des partenaires comme à Brem sur mer par exemple où nous avons rénové un puits en pierre dans le centre-ville avec la municipalité.
Il y a une superbe ambiance dans l’équipe, un esprit d’équipe qui donne envie de venir tous les matins au travail.
Depuis 20 ans je m’épanouis dans mes missions passionnantes et je retrouve désormais mes premiers élèves qui sont devenus parents ou maîtres d’apprentissage. Cette fidélité de nos anciens apprentis à la MFR est une de mes grandes satisfactions.
Peux-tu révéler quelque chose sur toi qui ne se trouve pas dans ton CV ?
J’aime beaucoup l’Ile de Ré, faire de la randonnée et du vélo pour me ressourcer.
Merci Alain pour ce retour sur les 20 années passer au service des jeunes à la MFR de Saint Gilles Croix-de-Vie.